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RCI: Prétendues poursuites contre Soul To Soul : Un cocktail de fausses procédures pour distraire

convocation Soul To Soul | PHOTO: archives VRA
     Il nous a été donné de constater qu’une convocation a été délaissée, ce jeudi 25 mai 2017, jour de Fête de l’Ascension, à Monsieur KONE KAMARATE Souleymane alias Soul To Soul, alors qu’il se trouvait aux obsèques d’un parent, par les éléments de la Brigade de Recherches d’Abidjan-Plateau, en exécution d’un soit-transmis du Procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.
 
      Aux termes de cette convocation, Monsieur Soul To Soul devra se présenter devant l’officier de police judiciaire de ladite Brigade de Recherches, dès demain vendredi 26 mai à 10 heures.
 
      Lorsqu’on se doute qu’une telle convocation est intimement liée aux derniers soubresauts militaires survenus à Bouaké, apparaît-il surabondant de s’interroger sur le vrai sens technique de toutes ces agitations qui ne relèvent que de l’ordre de la comédie judiciaire à laquelle nous nous attendions de pieds fermes, au demeurant ?
 
     Que cherche le Procureur de la République près le tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau dans une affaire relevant de la stricte compétence du tribunal de Bouaké ?
Une telle question est d’autant substantielle que sa réponse offre les prémices d’une diversion mal articulée parce qu’assaisonnée d’un respect de droit biaisé.
Il est, en effet, de connaissance publique que les armes, au centre de cette affaire, ont été découvertes dans une maison, propriété de Monsieur Soul To Soul, située à Bouaké.
Il est donc établi que le lieu du crime se situe hors de la circonscription judiciaire sur laquelle le Procureur du tribunal du Plateau a compétence.
 
      Plus sérieux, il ne peut être valablement invoqué un éloignement du suspect d’autant que, le Procureur du Tribunal de Bouaké, qui a perquisitionné, il y a quelques jours, le domicile de Soul To Soul où les armes auraient été trouvées à Bouaké, a délibérément fait le choix de confier l’audition du propriétaire des lieux à son collègue d’Abidjan.
Une telle option semble vouloir dire, qu’avant d’aller perquisitionner chez Soul To Soul, ce Procureur de Bouaké ne s’était pas rigoureusement conformé aux dispositions de l’article 57 du Code de procédure pénale, «l’obligeant » à requérir la présence du propriétaire du domicile, en vue d’un constat contradictoire.
Tout éventuel argument tiré de l’occupation de la maison, par la génitrice de Soul To Soul, est d’autant irrecevable que la responsabilité de celle-ci n’est nullement recherchée quant à la paternité et la détention illégale des armes à feu y découvertes.
On observe dès lors que la démarche du Procureur de la République de Bouaké qui s’est déporté au domicile de Monsieur Soul To Soul, en son absence, ne diffère en rien de celle des mercenaires-mutins qui y avaient illégalement fait irruption, pour emporter les armes litigieuses.
 
      Qu’en effet, le double avantage tiré du respect des droits de Soul To Soul relatifs à la perquisition, offrait la possibilité à ce Procureur de Bouaké de procéder à des investigations contradictoires assorties d’un interrogatoire concomitant du suspect, d’une part, et le manque de nécessité, d'autre part, de cette mise en scène consistant à confier, à un Procureur se trouvant hors de la sphère de compétence du lieu de perpétration de crime aussi gravissime, d’y interférer, sans réel intérêt.
 
      À la vérité, tous ces piétinements procéduraux n’ont qu’un seul objectif : simuler des poursuites.
C’est pourquoi, Soul To Soul ne risque rien du tout, demain, à la Brigade de recherches d’Abidjan. Il s’agira de recueillir tout simplement son audition sur procès-verbal régulier, à transmettre au Procureur de la République du Plateau, lequel, à son tour, transmettra cette paperasse à son collègue de Bouaké, le temps pour les ivoiriens de tourner, résolument, les regards vers de nouveaux dégâts, des mêmes anciens mercenaires de Dramane Ouattara.
 
Comment en serait-il autrement lorsque le procureur de la République d’Abidjan-Plateau, territorialement incompétent, ne saurait se payer le luxe de requérir, ne serait-ce qu’une garde à vue, à fortiori, décerner mandat de dépôt, dans un dossier géré par son collègue de Bouaké?
 
Au total, toutes ces fautes procédurales délibérées visent à faire diversion. Rien d’autre.
 
Tchedjougou OUATTARA Toujours
SOURCE : Tchedjourou OUATTARA Toujours
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